La tech au féminin : un progrès à célébrer et à continuer
4 mars 2021 7 min. | Humain

Depuis plus de cent ans, on célèbre la Journée internationale des droits des femmes. Pour certaines, c’est un moment pour marquer la réussite de femmes dans tous les milieux ; pour d’autres, une chance pour amener encore plus de progrès vers l’égalité. Pour moi, c’est un beau mélange des deux. C’est pourquoi j’ai réuni cinq collègues autour d'une table, pour célébrer les femmes exceptionnelles de GSoft et s’attaquer aux défis qui sont encore devant nous.
Qui sont-elles ?
Ici on a la chance d’avoir des femmes aussi impressionnantes qu’inspirantes dans nos équipes. Maintenant réunies chez GSoft, c’est à nous de les faire rayonner, mais j’étais curieuse de savoir ce qui les avait attiré vers la tech.
Élise St-Aubin Fournier
Director - Data, Analytics & User Research chez Officevibe

Pour Élise, ce fut une évolution. « J’ai étudié en ingénierie financière. J’adorais le côté quantitatif, mais honnêtement j’ai réalisé que les banques et la finance, ça ne m'intéressait pas trop. Je travaillais en consultation et je me suis retrouvée au cœur du virage vers l'analytique. C’est là que le déclic s'est fait. C’est vraiment stimulant de pouvoir creuser et répondre à des questions concernant les décisions qu’une entreprise peut prendre dans plein de domaines différents. Les données ne fournissent pas toujours la réponse, mais elles apportent toujours de l’information pertinente pour remettre en question nos hypothèses et nos préjugés.»
Audrée Lapierre
Director - User Experience chez Officevibe

Audrée, elle, s’est lancée en entrepreneuriat très jeune. « J’ai cofondé un studio de visualisation de données, FFunction. On a fait beaucoup de projets d’applications riches en données, pour des OBNLs comme les Nations Unies et la Fondation Bill and Melinda Gates, autant que pour des Fortunes 500 comme GE et Google. On faisait du storytelling visuel, des tableaux de bord, ce qui m’a permis de toucher à des défis UX qui n’avaient jamais été faits. Au fil du temps, mes projets préférés étaient ceux reliés aux applications, puis j’ai pris la décision de quitter le monde des agences pour le produit. Je peux tester mes hypothèses avec les utilisateurs et avoir la chance de perfectionner l’expérience en continu.»
Chloé Allard
Designer Web chez Officevibe

Ce désir de rapprochement motivait aussi Chloé. « Je travaillais dans les agences de design. J’étais directrice de création, un poste généralement comblé par des hommes à Montréal. Je voulais me rapprocher de ma cible, l’utilisateur final, et c’est pour ça que j’ai fait le saut vers la tech et le produit. J’avoue que j’avais peur que l’industrie soit moins créative, mais au contraire, chez GSoft j’ai trouvé non seulement ma place, mais de nouveaux repères qui me permettent de créer en continu et de voir l’impact de mon travail directement sur les usagers. »
Carmen Bossé
UX Researcher chez GSoft

Parler culture, c’est parler le langage de Carmen. « Mon parcours a touché au design intérieur et industriel, au design UI et à la recherche UX. Le dénominateur commun, c’est comprendre et créer le nécessaire pour que les gens soient bien. Que ce soit dans mon implication avec UpstartED et Technovation pour apprendre aux jeunes les compétences clés pour bâtir le monde qu’elles.ils voudront, ou mon rôle actuel chez GSoft, je veux créer des environnements prêts à accueillir une diversité de perspectives.»
Aurélie Michaud
Data Scientist chez Officevibe

Une de ces nouvelles perspectives appartient à Aurélie. Avec un bac en administration et une maîtrise en intelligence d'affaires, on pourrait se permettre d’assumer ses intérêts professionnels. Au contraire: « Je ne suis pas venue travailler chez Officevibe parce que c’était dans le domaine de la technologie, mais parce que je voyais l'impact que le produit pouvait avoir à soutenir tant de cultures organisationnelles. J’y voyais aussi la chance de réunir ma passion pour le data avec celle de l’enseignement. Aujourd’hui, je passe mes journées soit en analyse de données, soit à donner des formations à tout niveau de l’entreprise; j’ai même gardé la flexibilité d’avoir une charge de cours à l’université! »
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Changer la culture,
c’est en bâtir une nouvelle
S’il y a un fil conducteur à travers chacune des histoires, c’est que l’industrie tech, avec son regard ouvert vers le futur, est en excellente position pour créer le genre de culture d’entreprise qui valorise la place des femmes.
Si elle a un regret, Élise réfléchit aux moments de sa carrière où elle a toléré l’intolérable, a laissé passer des comportements inacceptables parce que « c’est comme ça que ça marche ». « J'ai beaucoup appris de ces expériences passées, et ça me pousse à être meilleure aujourd'hui. J'ai aussi eu la chance d'avoir une mentore extraordinaire très tôt dans mon parcours. Je trouve que généralement, nous les femmes, sommes très bonnes pour nous tirer vers le haut! Maintenant entourée d'une équipe en données avec une majorité de femmes - encore une rareté dans le domaine avouons-le! - c'est maintenant à mon tour de créer cette culture de solidarité et de support! »
Ce soutien peut même venir de sources extrêmement banales. Nous tombons d’ailleurs toutes d’accord quand nous parlons du canal Slack GGirls. Réunissant la centaine de femmes chez GSoft, le groupe est une source de conseil, d’entraide et de support moral, surtout en mode télétravail depuis la pandémie. « C’est le seul endroit, où peu importe ce que je poste, je sais que ça va être bien reçu, » me partage Carmen. À une certaine masse critique, les femmes peuvent se sentir à l’aise dans leur environnement de travail, ce qui n’est pas le cas partout.
Chez GSoft, on est chanceux.ses de compter 35% de femmes parmi notre monde. Mais comme l’industrie au complet, le chemin à parcourir est encore devant nous.
« J’ai été surprise de voir à quel point les femmes en position de leadership chez GSoft sont impressionnantes,” mentionne Aurélie, “ Mais maintenant que le plafond de verre est percé, on doit agrandir le trou pour laisser tout le monde rentrer. »
Ici certains postes sont encore trop peu occupés par des talents féminins. « Surtout chez les développeurs. Dans mon agence, on s’assurait que le ratio reste près de 50/50, » ajoute Audrée. Le data supporte cette notion: les start-ups fondées par au moins une femme ont jusqu’à six fois plus d’employées. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a rien qui nous empêche de régler ce déséquilibre. Selon Aurélie, il est nécessaire d’avoir des interventions ciblées pour aller chercher les candidates qui nous manquent et que nous voulons avoir parmi nous. Ces conversations sont déjà entamées à chaque niveau de notre organisation, que ce soit dans l’ouverture de nouveaux postes ou une réflexion sur le langage de nos campagnes de recrutement.
Chloé rajoute une précision ; le défi, ce n’est pas simplement de créer un environnement qui fait place à plus de femmes. C’est d’ouvrir la porte à des femmes encore plus diverses. Non seulement pour les femmes de couleur/racisées, qui font face à encore plus de barrières, mais à une diversité de personnalités.
Pour Carmen, si on a de quoi en commun autour de la table, c’est qu’on est toutes très qualifiées et compétentes. On doit reconnaître où on veut se positionner en tant que femme dans un environnement, puis prendre notre place, au lieu de nous battre comme nous avons longtemps eu à le faire par le passé. Que l’on ait un caractère combatif ou plus réservé. Si une des missions de la technologie, c’est de connecter les gens entre eux et de leur donner une place, assurons-nous que tout le monde ait une voix dans sa création.
La réalisation de cette vision prend un (gros) travail de la part de nous tous, qu’on soit femme, homme ou non genré. Mais le résultat de nos efforts, c’est une culture de travail qui est à l’avantage de tout le monde et où chacun.e.s peut se sentir légitime. « Sinon », pose Chloé pour clore la conversation « c’est quoi d’autre le but d’une compagnie tech? ».
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