
En quelques mots.
Comment une nouvelle génération d'entrepreneur-es choisit-elle d'innover au sein d'organisations établies?
Dans l’imaginaire collectif, l’entrepreneuriat, c’est souvent tout noir ou tout blanc. Soit vous rebondissez de défi en défi et appliquez les principes de l’échec rapide, soit vous êtes figé et rigide, attendant votre tour pour gravir les échelons. Mais, bien sûr, les choses ne sont pas aussi clairement définies. Et, comme le souligne Jules Schroeder de Forbes, bien des gens commencent à se rendre compte que l’entrepreneuriat n’est pas toujours aussi sexy qu’on le prétend.
« La vérité, c’est que l’esprit d’entreprise n’est pas aussi glamour qu’il n’y paraît. Ayant moi-même lancé plusieurs entreprises, je sais que l’entrepreneuriat est risqué. Une année, vous pouvez atteindre les sept chiffres en revenus, et, l’année suivante, crouler sous les dettes. Il faut être prêt à agir en leader, à prendre des responsabilités radicales et à surmonter l’incertitude constante. Pour être franc, ce n’est pas pour tout le monde, et c’est pourquoi la plupart des entrepreneur-es ne durent pas très longtemps. »
Pour les entrepreneur-es qui souhaitent innover sans compromettre les ressources et la sécurité de leur projet d’entreprise, il y a l’intrapreneuriat : une approche de l’innovation qui vise à favoriser l’indépendance, l’agilité, la créativité et la prise de risques au sein même d’organisations. C’est la méthode que GSoft a adoptée.
Que ce soit par le biais d’équipes de développeurs en auto-sélection, de l’amélioration continue de logiciels comme ShareGate et Officevibe ou du Lab axé sur la créativité, les principes de l’intrapreneuriat façonnent notre manière d’embaucher du personnel, d’évaluer le rendement, de développer des produits et de planifier notre travail. Mais pourquoi l’intrapreneuriat s’avère-t-il si populaire dans l’économie du savoir en pleine évolution? Comment pouvez-vous mettre en œuvre certains de ses principes dans votre équipe? Voici quelques réponses et des trucs pour vous aider à démarrer.
C’est quoi ce buzz?
Plus de liberté, moins de risques
Bien sûr, l’idée de lancer sa propre entreprise et de tout bâtir à partir de rien, c’est très tentant. Mais soyons réalistes : avoir l’expertise, les conseils et les ressources nécessaires pour propulser vos idées s’avère extrêmement puissant. C’est pourquoi, pour beaucoup, l’intrapreneuriat est idéal; il permet à la fois de stimuler la créativité et d’assurer la sécurité, la responsabilisation et le soutien.
Plus d’agilité, c’est bon pour les affaires
Le fait est, selon l’auteur et PDG de Spyder Works, Ken Tencer, que la plupart des entreprises ne peuvent pas vraiment se permettre de résister à une approche plus agile et plus collaborative de l’innovation.
Avant Internet et la mondialisation, vous pouviez mener une entreprise sur la base de quelques succès commerciaux. Mais vous ne pouvez plus créer le nombre d’idées nécessaires pour réussir par vous-même.
Les chiffres ne mentent pas : la vitesse du bouleversement des marchés a maintenant dépassé de loin ce que la plupart d’entre nous auraient pu imaginer. Selon Deloitte, la durée de vie moyenne d’une entreprise du S&P 500 dans les années 1960 était de 56 ans. En 2014, ce nombre avait chuté à 15, et on s’attend à ce que 40 % des entreprises actuelles du Fortune 500 aient disparu d’ici 2024. L’agilité, l’adaptabilité, la curiosité et l’innovation ne sont plus un luxe, mais une nécessité.
Favoriser la fidélité des employés
Alors que l’économie du savoir continue de croître, les nouveaux talents cherchent de plus en plus à travailler dans des environnements significatifs qui leur permettent d’exploiter ce potentiel de bouleversement des marchés. Pensez-y : les élèves qui ont obtenu leur diplôme d’études secondaires en 2015 n’ont jamais connu un monde sans Google ou Internet. Ils ont passé leurs années de formation à explorer et à s’adapter continuellement aux nouvelles réalités technologiques, et ils entreront sur le marché du travail en un rien de temps. Selon notre expérience, nourrir et encourager un sens de la curiosité, de la propriété et de la créativité, peu importe l’âge, est l’une des choses les plus importantes que vous puissiez faire pour garder votre équipe fidèle, investie et engagée. Et, dans un marché où 49 % des milléniaux devraient quitter leur emploi au cours des deux prochaines années, ce n’est pas une mince affaire.
L’intrapreneuriat, ça rapporte
Bien sûr, il y a les légendaires 3M et Google de ce monde, qui ont mis à profit l’intrapreneuriat pour créer des innovations à succès, dont le légendaire Post-It. Mais, plus près de chez nous, les entreprises qui ont su tirer parti du potentiel de cette dynamique intrepreneuriale gagnent aussi gros. Prenons l’exemple de Maropost basée à Toronto. En tant que société d’automatisation du marketing à la croissance la plus rapide en Amérique du Nord, elle a vu son chiffre d’affaires doubler chaque année depuis son lancement en 2011. Aujourd’hui, l’entreprise, qui compte 12 employés, réalise un chiffre d’affaires de 30 millions de dollars. Le chef de la direction générale, Ross Andrew Paquette, affirme qu’une grande partie de ce succès est attribuable à la culture de l’équipe et à son engagement à prendre des initiatives, à promouvoir la croissance autonome et à s’y investir.
Nous nous attendons à ce que chacun fasse des recherches indépendantes dans les domaines qui l’intéressent au fur et à mesure qu’il prend la direction et le contrôle de son rôle. On encourage les entrepreneur-es à sortir de leur formation avec des questions. Ou, encore mieux, avec une stratégie.
Alors qu’une nouvelle génération d’entrepreneur-es choisit d’innover au sein d’organisations établies, on constate que la responsabilité de s’adapter s’est déplacée. Ce n’est plus aux employés de se mettre au pas, mais aux employeurs de donner à leurs équipes la structure, la responsabilité et la flexibilité dont elles ont besoin pour réussir. Vous vous demandez comment vous pouvez amorcer ce changement intrapreneurial? Consultez la deuxième partie de cette série pour le savoir.