L’agilité, mais pas à tout prix

L’agilité, mais pas à tout prix

En quelques mots.

Travailler en mode Agile ne garantit pas le succès d'un projet.

Auteur.e :

GSoft

Le manifeste pour le développement Agile de logiciels prône certains principes, qui sont de plus en plus populaires dans les organisations. Par exemple, les interactions entre les individus sont davantage mises en valeur; la communication face à face est donc encouragée. Ou encore, la collaboration avec les clients est priorisée sur la négociation de contrats.

Finalement, on recommande de s’adapter aux changements plutôt que de suivre le plan coûte que coûte. « Il est vraiment important d’avoir une réflexion constante pour s’assurer que nous sommes en train de créer de la valeur qui répond à un réel besoin de nos clients, tout en s’harmonisant à notre vision », affirme Adam Dubé, directeur de produit à ShareGate. Ce n’est pas la pratique, mais bien la philosophie et les principes de l’agilité qui guident Adam chaque jour dans sa démarche.

En revanche, Audrée Lapierre, responsable du design pour Officevibe, aborde l’agilité avec retenue : « On prône beaucoup l’agilité et la vélocité, mais, en pratique, ça peut donner aux équipes une vision à très court terme. » Pour elle, une des clés consiste donc à prendre du recul régulièrement afin de réfléchir aux enjeux à court terme, mais aussi à long terme. Passer du micro au macro constamment l’aide donc à demeurer critique quant à l’incidence de son travail sur le produit.

Travailler en mode Agile ne garantit pas le succès d’un projet

Travailler en mode « Agile » ne garantit pas le succès d’un projet. La communication reste un des principaux facteurs d’échec dans les équipes agiles (en anglais seulement), d’autant plus lorsqu’il s’agit de travailler avec des équipes externes, qui, elles, ne sont pas en mode agile. « L’enjeu réside principalement dans la collaboration des différents domaines d’expertises », rappelle Adam Dubé. Pour surmonter cette difficulté, les équipes de produits à ShareGate ont mis en place un cycle de développement du produit (Software Development Lifecycle) pour spécifiquement prendre soin des étapes d’idéation et des aspects créatifs d’un projet. Paradoxalement, un cycle de développement du produit (en anglais seulement) ressemble à une structure assez rigide dans un contexte d’agilité.

« Je n’aime pas dire que nous avons mis en place une procédure. Je considère plutôt que ce sont des lignes directrices de notre cycle de développement. En équipe, nous avons identifié les étapes clés, les objectifs et les conditions à leur succès. Et pour chacune de ces étapes, nous avons établi une liste de livrables. », explique-t-il. L’objectif principal est donc d’harmoniser les différents domaines d’expertise, dans le but de mettre de la valeur le plus rapidement possible entre les mains des clients, tout en respectant le niveau de qualité exigé par GSoft.